Soirée de lancement du n°108 de la revue Mouvements : « Utopies. Troubles dans le présent. »

Avec Pierre-François Moreau, Axelle Playoust Braure, Laëtitia Riss et Aurore Turbiau.

Les utopies traditionnelles revendiquaient une approche réaliste, scientifique, architecturale de la société. Aujourd’hui, c’est plutôt dans des interstices de la société comme de la pensée critique que s’invite l’utopie. S’il fallait identifier, au-delà de ses manifestations multiples, une constante du récit utopique, c’est sans doute sa valeur toujours délibérément instrumentale : quelle que soit l’époque en effet, l’utopie est une arme spécifiquement conçue pour livrer bataille sur le terrain de l’hégémonie symbolique. L’utopie se définit ainsi d’abord comme la reconnaissance en acte de l’utilité immédiatement pragmatique de l’imaginaire.
Pierre-François Moreau (IRHIM, ENS de Lyon) est auteur de Deligny et les idéologies de l’enfance (Retz, 1978) ; Le récit utopique : droit naturel et roman de l’État (PUF, 1982) ; Spinoza. L’expérience de l’éternité (PUF, 2009). Il est également traducteur de Spinoza et de Ludowijk Meyer.
Axelle Playoust Braure est journaliste scientifique pigiste, co-autrice de Solidarité animale. Défaire la société spéciste (La Découverte, 2020).
Laëtitia Riss est doctorante en philosophie (UNamur) et science politique (Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Aurore Turbiau est doctorante en littérature comparée (Sorbonne Université, CRLC<http://www.crlc.paris-sorbonne.fr/> ). Elle travaille sur la littérature féministe française et québécoise des années 1970-1980.

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