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Ecritures en partage présente : » L’humanité tout ça tout ça » de Mustapha Kharmoudi (Maroc)
jeudi 28 juin 2012 - 19h30
A l’initiative de Monique Blin
En collaboration avec le Lieu Dit, le théâtre du Mantois-la Nacelle
Avec le soutien de la SACD
Avec Caroline Stella, mise en voix : Véronique Vellard
Une mère et sa fille. Un passeur. Une frontière.
D’un côté le pays en guerre.
De l’autre le pays de l’espoir.
Un destin clandestin parmi tant d’autres…
Mais ici, c’est par le regard et la voix d’une enfant que nous est restituée cette traversée des mondes et des langues.
Avec stupeur et innocence, cette « Alice au pays des frontières » nous fait franchir chacune des zones de turbulences qui jalonnent son échappée belle.
Jusqu’à la rencontre d’une poupée, posée en tête de gondole d’un grand magasin… comme une mine anti-personnelle.
Mustapha Kharmoudi est arrivé à Besançon en 1971 pour poursuivre des études supérieures. Il intègre l’École supérieure de Commerce de Dijon qu’il quitte aussitôt. Militant syndicaliste et politique, notamment contre la tyrannie du Roi Hassan II, il le paie par une interdiction de séjour de 17 ans.
En 1989, il fait partie de la toute première vague d’élus issus de l’immigration maghrébine. A ce titre, il deviendra vice-président de l’Association nationale des élus originaires du Maghreb (ANEOM) qui regroupe immigrés et enfants d’immigrés, mais aussi Pieds-noirs, juifs du Maghreb, Harkis et fils de harkis, etc.
Il a siégé dans deux organismes nationaux : le F.A.S (Fonds d’action sociale), et surtout le CNPI (Conseil national pour l’intégration des populations immigrées, sous la Présidence du Ministre des affaires sociales).
Il a publié de nombreux articles et études sur l’immigration, le Maghreb, l’Islam, et le processus d’intégration, et des nouvelles et des poèmes dans différentes revues littéraires.
« …Le théâtre de Mustapha Kharmoudi est à mon sens un théâtre du récit, où l’intrigue ressemble à un entre filet à la rubrique des faits divers. Pour « L’humanité tout ça tout ça » il s’agit d’un passage clandestin d’une petite fille et de sa mère fuyant la guerre, puis d’une arrivée « dans le Pays de la France » jusqu’au dénouement : la mère abandonnera l’enfant pour lui permettre de survivre.
Mais chez Kharmoudi, tout est porté par la langue et le personnage principal n’est pas forcément l’enfant, mais sa parole. C’est elle qui fait théâtre au sens où elle déploie les dédales d’un labyrinthe, celui de la mémoire de cette enfant où tout est éternellement au présent.
C’est elle qui nous fait entendre toutes les voix en elle : de la mère ou du passeur, du père et du frère morts ou encore celles des passants.
C’est elle qui porte la trace de la tension entre le pays d’avant et le pays de la France, entre langue étrangère et langue maternelle, entre monde adulte et monde de l’enfance. Par elle, le visage des anonymes nous est délivré… » Véronique Vellard
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