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Débat : Sortir de l’imposture sécuritaire. Avec Vincent Sizaire
mardi 8 novembre 2016 - 19h00
Rencontre avec Vincent Sizaire
magistrat, maître de conférences en droit associé à l’Université Paris Ouest Nanterre,
auteur de Sortir de l’imposture sécuritaire (La Dispute, 2016)
Depuis près de vingt ans, le droit à la sécurité ne cesse d’être brandi pour soutenir une logique répressive toujours plus arbitraire et démesurée qui se heurte aux fondements de notre Etat de droit. Comment mettre un terme à cette dynamique liberticide ?
Alors que les tenants de l’idéologie sécuritaire s’abritent volontiers derrière la bannière commode d’un prétendu réalisme, leur entreprise traduit-elle réellement une volonté d’améliorer l’efficacité bien comprise de la répression ?
Pour ne plus subir l’accusation de laxisme invariablement adressée à celles et ceux qui refusent cette dérive, ne faudrait-il pas assumer sans ambages un modèle répressif alternatif ?
Présentation de l’ouvrage
Sortir de l’imposture sécuritaire, http://ladispute.atheles.org/changerlapolitique/sortirdelimposturesecuritaire [http://ladispute.atheles.org/changerlapolitique/sortirdelimposturesecuritaire&h=zaqgx-njj&enc=azmh4a0qcma581xwcllolv1-wacoqmnf4iwkjrswldzi7wponp99ouudweosvq9x7be&s=1_green]
Au nom d’un impossible droit à la sécurité, la fuite en avant que nourrit l’idéologie sécuritaire étend sans fin le champ du pénalement répréhensible. Pourtant, loin d’améliorer l’efficacité de la réponse à la délinquance, cette escalade conduit à une paradoxale impuissance répressive. Ce livre nous donne les clés pour renverser cette imposture.
Vincent Sizaire, magistrat, rappelle que le « sécuritarisme » contemporain, loin de participer d’une quelconque modernité, n’est que le dernier avatar du vieux fonds autoritaire bonapartiste. Depuis deux siècles, celui-ci résiste à la mise en œuvre du principe républicain de sûreté, posé au fondement de notre code pénal par les Constituants de 1791. L’auteur en réveille alors la puissance démocratique originelle, qui vise à protéger les droits fondamentaux des citoyens contre l’arbitraire répressif. Il montre enfin que la réaffirmation de ce principe dans notre droit pénal permettrait de remettre ce dernier à sa juste place : celle d’un puissant outil de lutte contre tous les abus de pouvoirs – notamment en matière économique et sociale –, seule manière de garantir l’efficacité bien comprise de la répression.
Dans un contexte où la violence terroriste sert d’exutoire à toutes les passions répressives, il est urgent de redécouvrir ce principe révolutionnaire pour sortir enfin de l’impasse sécuritaire.
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