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Festival « Les évadés du Bocal » (2ème édition)
jeudi 22 novembre 2012- mardi 27 novembre 2012
Jeudi 22 Novembre 2012
Quoi de neuf à l’école ?
Forum-débat animé par Charlotte Hess et Valentin Schaepelynck avec des praticiens impliqués dans la pédagogie institutionnelle.
Depuis les années 60, la pédagogie institutionnelle vise à changer l’école de l’intérieur. Son nom lui vient de la psychothérapie institutionnelle. Comme celle-ci, elle conteste les normes établies par la production et la réinvention permanente de ses règles et de ses institutions. Ni doctrine ni recette, elle se réactualise dans des pratiques vivantes qui mettent au travail la ligne rouge entre enseignants et enseignés.
Pour cette soirée, nous inviterons des praticiens de cette nébuleuse à venir discuter des normes instituées de l’école, mais aussi et surtout de leurs pas de côté quotidiens. Au-delà des questions maintes fois rebattues de la réduction des postes, de la pénurie de moyens et de perspectives, l’idée de ce débat est d’initier une recherche et une mise en commun d’expériences. On agitera donc ensemble bien des questions : que peut-on encore attendre de l’école ? Que peut-on expérimenter dans un espace aussi normé, qui semble tellement acharné à sa propre reproduction ?
Quelles relations tisser avec d’autres expériences institutionnelles, dans la psychiatrie, le travail social ? Quels gestes instituants peut-on inviter dans ce lieu de passage obligé ? Comment ouvrir ce dedans si opaque à un dehors, à la polyphonie du champ social, pour qu’il redevienne l’affaire de tous ?
2ème édition du festival « Les évadés du Bocal »
Du 8 novembre au 2 décembre 2012
Dimanche 25 Novembre 2012
Pourquoi les découvertes biomédicales présentées par les média s’avèrent-elles si souvent fausses ?
16h00 : Communication de François Gonon, neurobiologiste, directeur de recherche au CNRS : « La psychiatrie biologique, une bulle spéculative ? »
17h00 : Discussion avec François Gonon, Alexandra de Seguin et Boris Mandalka.
18h00 : représentation théâtrale « Louise elle est folle », pièce de Leslie Kaplan par les comédiennes Anne Knosp et Sarah Dulaurier.
Quels sont les apports de la psychiatrie biologique à la pratique clinique de la psychiatrie de tous les jours ? Les découvertes des neurosciences ont-elles réellement changé la donne par rapport à ce que la psychiatrie proposait il y a trente ans ? Les avancées phénoménales si régulièrement annoncées dans les médias en ce qui concerne la découverte du fonctionnement du cerveau sont-elles d’un grand intérêt pour le psychiatre qui a avant tout à s’entretenir avec un sujet porteur d’une histoire singulière ?
Loin de tout scientisme, François Gonon, neuroscientifique, chercheur au CNRS depuis trente ans, vient nous mettre les idées au clair sur la réalité des découvertes neuroscientifiques et en particulier sur la récupération très optimiste que font les médias, sur la base de découvertes somme toute modestes qu’il convient de prendre pour ce qu’elles sont et auxquelles on ne peut faire dire plus que ce qu’elles ne disent.
Vous pouvez déjà lire l’excellent article « La psychiatrie biologique, une bulle spéculative ? » pour préparer vos questions !
Le débat sera suivi d’une représentation théâtrale de la pièce de Leslie Kaplan « Louise elle est folle » par les comédiennes Anne Knosp et Sarah Dulaurier.
Mardi 27 Novembre 2012
Quelqu’un prétend exister…
20h : Fragments de l’Homme Jasmin d’Unica Zürn, avec Marine Pennaforte (danse, voix) et Vladimir Mejstelman (percussions et gluckenspiel).
21h : Discussion avec Barbara Seforova et Patricia Janody.
« Unica Zürn ne cultivait point à dessein le « climat » de la folie et de l’hallucination pour mieux cueillir le fruit poétique : elle l’obtenait, ce fruit au goût amer, sans effort, dès l’instant où elle décidait d’exprimer les souffrances et les joies insensées de sa maladie. »
Ruth Henry – Préface « Sombre Printemps »
Unica a eu une vision, très jeune, elle avait 6 ans : « l’homme Jasmin », « la vieille vision qui, aux moments les plus critiques, fit irruption dans son enfance, comme une figure exemplaire, pour la sauver du monde des adultes, alors suspect et incompréhensible pour elle « . Bercée par son ombre, Unica restera fidèle à ses « noces d’enfant », fidèle à l’idée qu’elle se fait du partenaire « pur », du vis-à-vis mâle passif, voire paralysé, blanc. Cet « H » prendra un jour la forme d’un être de chair, artiste surréaliste ; ils dévaleront ensemble les escaliers de Montmartre, referont le monde avec Breton et ses complices. Unica, au milieu de ces êtres de création, sera happé par son imaginaire maladif et aérien : par l’écriture et le dessin, elle donnera vie à l’univers magique-fixe de son rêve. Et elle ne lâchera jamais l’homme jasmin. Une voie où le désir l’amène à nier la matière, et ainsi à faire de son rêve sa réalité.
Embarquée par des hallucinations vivantes et fantasques, animée du désir féroce et buissonnier d’Unica, j’ai plongé dans ce questionnement incessant d’une artiste à son propre corps, où le monstre nous sourit, chargé d’amour.
« Elle se marie avec lui. Le plus beau c’est que personne n’en sait rien. Et c’est son premier, son plus grand secret. »
Unica Zürn – « L’homme Jasmin »
Programme complet :
http://www.lesevadesdubocal.org/
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